Chronique | Candide de Voltaire

  • Note★★★☆☆1312988-voltaire_candide

Titre : Candide ou l’Optimisme
Auteur : Voltaire
Editeur : Larousse (collection Petits Classiques)
Parution : 1759
Pages : 176
Prix : 3€

Résumé :
Chassé du château de son enfance, son « paradis terrestre », le malheureux Candide est entraîné malgré lui dans une succession d’aventures calamiteuses. Il assiste ainsi à la mort de son rêve, celui d’un monde parfait. L’humanité tout entière serait-elle donc foncièrement mauvaise ? Candide s’étonne. s’offusque, se lamente… Perdant sa naïveté et son « optimisme », peu à peu il se résigne. La verve et l’ironie voltairiennes se conjuguent à merveille dans un conte à la fois grave et cocasse, qui soulève des questions philosophiques fondamentales sous des airs de légèreté. 

Ma prof de français nous avait donné une liste de lectures facultatives, à lire pour « approfondir » notre séquence sur l’argumentation. C’est comme ça que Candide s’est retrouvé dans ma bibliothèque. Il s’agit d’un livre très court, et je n’avais pas envie qu’il traîne dans ma pile à lire pendant des mois – c’est la raison pour laquelle j’ai décidé qu’il ferait partie de mes lectures estivales.

Candide : personne qui a de la candeur, c’est-à-dire qui possède la qualité d’une âme pure et innocente, s’apparentant souvent à de l’ingénuité.

Avant de commencer le roman, je m’attendais à trouver en Candide un personnage simple, un peu niais. Je voyais seulement l’aspect négatif du terme candide. Or, Candide est surtout innocent. Naïf, peut-être, mais dans le sens gentil. Trop gentil. Qui fait confiance aux autres et donne sans compter, le genre de personne qui ne se rend pas compte que l’on profite d’elle. Alors certains apparenteront effectivement ce trait de caractère à de la bêtise, mais de mon côté, plus que la naïveté, je trouve que c’est l’innocence et la sincérité dont fait preuve Candide tout le long du roman qui ressortent particulièrement. Ainsi, contre toute attente, je me suis attachée à lui, même si j’avais parfois envie de le secouer un bon coup pour le faire réagir.

J’ai aimé suivre l’évolution de ce personnage. Au fil de ses mésaventures, Candide va petit à petit prendre du recul par rapport à tout ce qu’a pu lui enseigner Pangloss par le passé, et cette théorie que « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». C’est toute une remise en question qui commence pour le jeune homme. Remise en question au cours de laquelle ce dernier va enfin apprendre à penser par lui-même, et aussi constater beaucoup de choses sur le monde qui l’entoure. Ce qui arrive aux personnages nous parait invraisemblable, à la limite de l’absurde. L’ironie dans toute sa splendeur. J’ai adoré ce côté satirique. Voltaire se moque de tout, et il le fait très bien.

J’avais eu des échos très divergents sur ce livre, mais beaucoup d’avis négatifs tout de même. Et bien pourtant, je dois admettre que Candide est un roman dans lequel j’ai aimé me plonger. Sans pour autant devenir l’une de mes référence en terme de classique, je peux tout à fait le qualifier de bonne lecture. C’était la première fois que je lisais un conte philosophique, et c’est un genre qui m’a beaucoup plu. L’histoire est vraiment racontée à la manière d’un conte, ce qui rend l’aspect « philosophique » du récit beaucoup plus abordable. C’est d’ailleurs une lecture que je vous recommande vivement si vous voulez approfondir votre culture personnelle en matière de classique. En effet, si certains classiques nécessitent d’être étudiés en profondeur, pour être sûr d’en saisir les enjeux et de bien comprendre le message de l’auteur, et bien selon moi, ce n’est pas le cas de Candide. L’histoire est loin d’être complexe, bien au contraire, la morale est simple, et même si l’on a aucune notion de philosophie, le fait que ce soit écrit à la manière d’un conte en fait une lecture accessible de par sa simplicité.

L’action s’enchaîne vite, donc le livre se termine assez rapidement (d’autant plus qu’il est relativement court).  Cependant, le lecteur n’a pas vraiment le temps de souffler. Il se passe presque trop de choses, en fait : trop de chapitres, trop de rebondissements, trop de lieux différents. Si bien qu’on s’y perd un peu … Pour être honnête, même si je me souviens quand même de l’histoire dans les grandes lignes, je serai bien incapable de me rappeler tout ce qui arrive à Candide en détail. Je trouve dommage que ça me soit aussi vite sorti de la tête, et s’il y a bien une chose que je regrette, c’est ça. Ce trop plein d’informations. Du coup, même si j’ai beaucoup aimé ma lecture, je sais d’ores et déjà que ce n’est pas une lecture qui va me marquer plus que cela sur le long terme.

Et vous, avez vous lu Candide ? Si oui, qu’en avez vous pensé ?
Si non, comptez vous le lire ?
Votre avis m’intéresse ! :)

Une réflexion sur “Chronique | Candide de Voltaire

  1. Pingback: Sommaire | La balade des mots

Laisser un commentaire