Chronique | La maison biscornue de Agatha Christie

  • Note★★★☆☆

Titre : La maison biscornue
Auteur : Agatha Christie
Editeur : Le masque
Parution : 22 août 2012
Pages : 240 pages
Prix : 5.60€

Résumé :
Sous la domination d’un aïeul tyrannique, une étrange famille habite cette maison biscornue : deux fils, deux belles-filles, trois petits-enfants, une vieille tante … Mais aussi la toute jeune seconde épouse du grand-père et le précepteur qui pourrait bien être son amant … Puis le grand-père meurt, qui peut bien l’avoir tué ? La seule personne qui semble avoir une idée précise sur la question c’est Joséphine, douze ans.
Joséphine a des idées sur tout. Y compris sur l’art dramatique, les motivations des criminels et l’art d’empoisonner les gens. C’est un petit monstre très sympathique. Et il faut être attentif aux petits monstres.

Agatha Christie étant l’une de mes auteurs préférée, j’avoue que j’ai tendance à acheter pas mal de livres d’elle dès que j’en trouve (en brocante notamment). Sauf que je n’ai pas forcément le temps de tous les lire sur le moment ..Cette année, j’ai donc décidé de profiter des grandes vacances pour me fixer une sorte de « mini challenge », dont le but est de descendre les romans d’Agatha Christie qui traînent dans ma pile à lire. Evidemment, je ne vous ferai pas de chroniques sur tous ceux que j’ai lu, je me contenterai uniquement de ce que j’ai trouvé les plus intéressants.

En attendant, le premier roman dans lequel j’ai décidé de me plonger a été La maison biscornue. J’ai fais mes petites recherches, et ce titre fait en fait référence à une berceuse anglaise : There Was a Crooked Man. Agatha Christie utilise souvent des paroles de comptines dans ses oeuvres (je pense notamment aux Dix petits nègres). J’aime beaucoup ce procédé, et puis dans ce livre, ça nous donne aussi un petit indice sur l’identité du coupable. 

C’est donc une histoire qui semble plutôt classique au premier abord : un vieil homme décède subitement alors qu’il vient de se remarier à une femme beaucoup plus jeune que lui, et bien sûr le testament disparaît mystérieusement ! Tout semble donc accuser sa nouvelle épouse, qui aurait tout à gagner dans sa mort. Mais ça serait facile, bien trop facile …

Tout comme la maison de cette histoire est biscornue, on a ici affaire à un profil de meurtrier assez tordu et inhabituel. Je pense que c’est d’ailleurs le point fort de ce livre : c’est une histoire particulière, qui ne ressemble pas forcément à ce qu’Agatha Christie a l’habitude de faire. Ici, l’auteur s’est vraiment attardée sur le côté psychologique et le mobile du coupable. Plus que sur la complexité de l’intrigue en elle même, finalement. Cependant, j’ai vraiment regretté que l’on nous donne indirectement l’identité du meurtrier dans la quatrième de couverture. C’est dommage, ça m’a un peu gâché ma lecture, j’aurai préféré essayer de le deviner par moi-même (même si en fait je n’y arrive jamais). 

J’adore vraiment le personnage d’Hercule Poirot, or il n’apparaît pas dans cette histoire. Cela explique sans doute aussi le fait que j’ai moins accroché. Le narrateur, Charles Hayward, n’a rien de transcendant. C’est un homme comme un autre qui n’apporte rien de particulier à l’histoire. Mais surtout, j’ai trouvé qu’il mettait un temps fou à deviner l’identité du meurtrier, alors que personnellement ça me paraissait plus qu’évident. Par contre, j’ai trouvé la famille originale et très intéressante. Ils ont des profils très particuliers, avec des caractères bien différents les uns des autres. On voit d’ailleurs qu’ils ne ressentent pas forcément les choses de la même manière, et c’est justement ça que j’ai trouvé si intéressant et qui m’a plu.

Pour conclure, selon moi ce n’est clairement pas le meilleur livre d’Agatha Christie, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne lui ai donné que trois étoiles. Après, je ne peux pas dire que j’ai passé un mauvais moment, et comme tous les Agatha Christie ce livre aura été une bonne lecture. Simplement, l’auteur m’avait habituée à bien plus de suspense. 

Et vous, avez vous lu La maison biscornue ? Si oui, qu’en avez vous pensé ?
Si non, comptez vous le lire ?
Votre avis m’intéresse ! 🙂

5 réflexions sur “Chronique | La maison biscornue de Agatha Christie

  1. Pingback: Sommaire | La balade des mots

  2. cool l’analyse du livre, c’est exactement ça il sort de l’ordinaire parce que Agatha Christie pour une fois s’est plus concentrée sur le côté psychologique que sur la découverte de l’identité du meurtrier. Un point où je suis pas d’accord c’est par rapport à Charles Hayward, je me suis attachée à lui même si Hercule Poirot restera toujours mon fav ❤ Et c'est un de mes préférés d'Agatha Christie, d'ailleurs ce serait pas moi qui te l'aurait conseillé ? Je pense que tu as trouvé qui je suis hahaha

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